une journée spéciale, la seule personne que tu connais que tu vas voir. cette personne qui ne sait même pas que t’es en ville, alors que ça fait déjà plusieurs jours, voir une ou deux semaines. mais t’avais besoin de t’installer, besoin de savoir qu’ils étaient bien avant de faire quoique ce soit. tu te souvenais de l’endroit où il travaillait, il te l’avait dit à l’époque dans ce petit café bien trop bondé. mais tu n’avais encore aucune idée d’où ça pouvait se trouver dans la ville, heureusement qu’internet a pu t’aider. alors tu marches en direction de cette entreprise pour laquelle il travaille, t’espères qu’il sera heureux de te voir. toi t’es heureuse de savoir que tu n’es pas complètement seule dans cette ville, sûrement pour ça que tu l’a choisis dans un premier lieu. tu ne savais pas où aller et retrouver quelqu’un que tu connaissais ça te rassurais. bien que vance et toi, ça n’avait été que quelques rencontres quand il venait en déplacement, mais ça avait aussi été beaucoup d’appels et de sms, parce que vous aviez attaché. tu entres dans le bâtiment et tu donnes son nom à l’accueil. tu deviens un peu anxieuse d’un coup et si tu ne lui faisais pas vraiment plaisir et si tu t’étais trompée sur le lien qui pouvait vous unir. ta main contre la porte qui hésite à frapper. il est encore temps de faire demi-tour. les gens qui passent et qui te dévisage, t’inspires un bon coup et tu frappes contre cette porte sans réfléchir plus longtemps. il ne faut pas réfléchir plus longtemps.  tu ne peux pas te le permettre, sinon tu t'en irais à coup sûr. mais t'as réellement envie de le voir et puis t'es presque sûre que lui aussi.

une nouvelle journée de travail. la matinée se déroule plutôt correctement, rien à signaler. pas mal de travail. tu essaies de gérer tout ce que tu peux, quitte à frôler le burn out. t'es comme ça. il faut toujours que tu aies le contrôle sur la majorité des choses quand il s'agit du professionnel. tu as besoin de savoir où ça en est, besoin de savoir ce qu'il se passe. en réalité, tu veux avoir les réponses à toutes les questions et alors à partir de ce moment, tu te sens parfaitement bien. pause déjeuner, qui ne dure pas bien longtemps, tu remontes très vite dans ton bureau. quelques nouvelles heures de travail quand tu entends frapper à ta porte. étrange, d'habitude quand on veut te voir, tu sais que ta secrétaire est conviée. mais c'est vrai que ces derniers temps elle n'est pas très efficace. bien au contraire.. tu te lèves pour ouvrir la porte, d'un geste rapide et tu baisses les yeux pour tomber dans les siens. tu clignes plusieurs fois des yeux pensant voir une illusion. tu ne t'y attendais vraiment pas. voir jo, ici ? une rencontre hasardeuse, dans un café, de longues discussions et un contact que vous avez toujours gardé. dès que tu passais par brooklyn tu allais voir ta soeur, et tu allais voir hazel. t'es forcément surpris de la voir, tu ne t'y attendais pas. alors tu ouvres grand la porte et tu commences à lui offrir le plus beau de tes sourires. mon dieu jo, quelle surprise ! je m'y attendais pas, viens entre. tu l'invites dans ton grand bureau qui peut sembler trop grand d'ailleurs. tu refermes la porte derrière elle, déjà en train de lui servir une tasse de café comme au bon vieux temps. alors, tu étais dans le coin ? raconte moi, comment tu vas ?

la porte qui s’ouvre et vos yeux qui se retrouvent d’un coup. Tu souris timidement et ton sourire ne fait que s’agrandir au rythme du sien. mon dieu jo, quelle surprise ! je m'y attendais pas, viens entre. qu’il dit, un prénom qui retentit. Tu ne peux pas l’oublier. C’est bien comme ça qu’on t’a appelé toute ta vie et maintenant les choses sont différentes, il ne sait pas vance, il ne connait pas ta vie. t’as parlé avec lui, de tout et de rien mais pas de toi. mais alors qu’il t’invite à entrer, tu ne te fais pas prier une seule seconde. T’es comme une enfant, heureuse d’avoir réussi ton coup. Des jours que tu aurais pu lui dire par sms alors que vous parliez, mais t’as préféré lui caché, t’as préféré lire cette surprise sur son visage. Parce que ça vaut mille fois plus que quelques mots. Tu regardes un peu autour de toi, t’es impressionnée par l’endroit. C’est magnifique et si loin de ce que t’as pu connaitre toi. Tu ne vis plus dans ton taudis comme à l’époque et t’as encore même tu mal à te faire à ton nouvel appartement. Tu n’as pas pu offrir des chambres à chaque de tes frères et sœurs, mais au moins vous vivez dans un petit appartement charmant. au moins tu n’as plus à dormir sur un canapé qui détruisait sûrement ton dos chaque nuit. Tu t’approches un peu de la grande baie vitrée qui donne une vue fantastique sur la ville. T’aimerais ça toi, avoir réussi comme il l’a fait, t’aimerais avoir ta chance de le faire aujourd’hui, mais tu ne sais pas encore comment te lançait. alors, tu étais dans le coin ? raconte moi, comment tu vas ? tu te tournes vers lui alors qui’l te tend une tasse de café. Sourire sur tes lèvres.  on peut dire ça comme ça oui. tu commences à dire petit sourire en coin. Tu gardes un peu le suspense alors qu’il ne s’attend sûrement pas à la suite de ta surprise. en fait je vis ici maintenant. et tu scrutes son visage dans l’attente de ses interrogations.

tu t'attendais sûrement pas à tomber sur jo en ouvrant la porte. surtout en sachant qu'il y a encore quelques minutes, tu échangeais des sms avec elle pour savoir comment ça allait un peu, pour lui fêter de passer de bonnes fêtes. alors oui, forcément, t'es sur les fesses, on peut le dire. tu lui souris, tu l'invites à entrer dans ton bureau, rapidement et tu fermes la porte. tu créés de nouveau cette bulle assez unique. tu ne sais pas d'où ça sort, mais ça c'est fait naturellement, dès lors que vous vous êtes retrouvés à la même table, vous avez compris que vous étiez faits pour vous entendre.  on peut dire ça comme ça oui. elle te souffle, en prenant sa tasse. tu souris, tu t'installes, t'attends la suite, qu'elle s'explique, simplement. tes fesses contre ton bureau, tu te laisses tomber, ta tasse entre les mains. en fait je vis ici maintenant. quoi ? ici ? non ?! tu viens lui dire, rapidement, avec cet étonnement que tu ne peux pas cacher dans ta voix. t'es forcément surpris, forcément perdu. elle vit ici ? à san francisco ? mais.. comment ça se fait ? et tes frères et soeurs ? faut que tu m'expliques comment tu as fait pour me cacher tes plans, sérieux jo, j'aurai pu t'aider à emménager.. t'as trouvé un appart ? des questions plein la tête, t'es content qu'elle soit là, mais tu ne peux pas t'empêcher de la réprimander pour ne pas t'avoir tenu au courant.. pour une fois que tu aurais pu être utile dans sa vie, pour une fois qu'elle était proche de toi, tu aurais pu l'aider. mais t'as quand même ce sourire éblouissant aux lèvres, parce qu'elle est là, parce qu'elle vit dans la même ville que toi. jo, c'est sûrement ton amie la plus proche.

non ?! et la surprise est là, encore plus présente qu’il y a quelques seconds. toi tu souris bêtement, fière de tout ce que t’as accompli. t’as réussi à cacher les choses. au début tu n’y avais pas pensé, tu pensais directement lui envoyer un message quand t’as pensé à changer de ville. et puis t’as rapidement trouvé un appartement, les choses se sont bousculées sans que t’ai même le temps de lui envoyer un message. une fois ici, t’as juste trouvé l’idée de lui faire la surprise bien plus amusante. t’as pas eu vraiment de mal, t’as toujours été douée pour cacher une partie de ta vie et vance il y a pleins de choses qu’il ne connait pas sur toi au final. mais tu sais bien que tu vas devoir lui expliquer des choses. mais.. comment ça se fait ? et tes frères et soeurs ? faut que tu m'expliques comment tu as fait pour me cacher tes plans, sérieux jo, j'aurai pu t'aider à emménager.. t'as trouvé un appart ? tant de questions mais toi tu restes bloquée sur une seule. tes frères et sœurs… comment est-il au courant ? une partie de ta vie que tu as caché à tout le monde. ton regard qui se tourne vers lui sans pouvoir comprendre et pendant un instant tu recules un peu, t’hésites, comment sait-il ? il a fait des recherches sur toi ? comment tu sais ? tu demandes alors d’un ton plus froid d’un coup. l’incompréhension au cœur de ta voix. comment tu sais que j’ai des frères et soeurs ? tu ne penses pas un instant à lui en avoir parlé. quelque chose que t’as caché même à ton meilleur ami à l’époque. tu lui fais face, la peur dans le regard, tu n’as pas envie que tout ça tombe à l’eau. tu l’aimes bien vance, tu n’as pas envie d’apprendre qu’il a cherché des infos sur toi, t’as pas envie de savoir qu’il a pu interférer sur ta vie privée. tu te fais tout de suite des films, ta confiance qui flanche facilement. trop facilement…

tu vois d'abord son sourire devant ton incompréhension et ta surprise. t'es forcément content pour elle tu ne t'attendais pas à autant de changement de sa vie. pourquoi est-ce qu'elle a fait ça, tu te demandes bien, mais tu n'as pas envie de lui poser trop de questions. t'en as déjà un bon paquet à lui poser et c'est ce que tu fais, petit à petit. mais tu vois son regard qui change, son sourire qui se perd et elle finit même par reculer, comme si tu lui faisais peur. qu'est-ce que tu as dis, qu'est-ce que tu as fait? tu en as sûrement trop fait, c'est ce que tu penses. t'es déjà prêt à t'excuser pour ton comportement quand elle prend la parole. comment tu sais ? comment tu sais que j’ai des frères et soeurs ? tu fronces les sourcils. comment tu sais ? tu ne réfléchis pas très longtemps pour le lui rappeler. il y a quelques mois, tu ne te souviens pas jo ? tu m'as parlé de ta famille.. enfin, j'ai juste imaginé que tu avais des frères et soeurs. tu dis sur ce petit ton innocent, tu ne sais pas bien quoi lui dire de plus. c'est comme ça que tu sais. mais tu sens bien qu'il y a un problème dans tout ça. qu'est-ce qui ne va pas.. j'ai l'impression d'avoir dit quelque chose qu'il ne fallait pas. tu fais une drôle de tête, explique moi. ta voix est douce, tu ne t'approches pas non, tu ne bouges plus de ta places. t'as l'impression qu'elle pourrait détaler à tout moment et fuir, mais tu n'as pas envie de la voir détourner les talons et s'en aller. t'as peur de la voir s'en aller même, comme si tu étais le coupable. ça n'a jamais été comme ça et t'as peur vance. peur de l'avoir blessé d'une manière que tu n'arrives pas à comprendre, d'ailleurs.

ça résonne dans ta tête. il sait. mais t’es sûre de n’en avoir jamais parlé. tu peux pas, tu ne l’as jamais fait avec personne. tu te sens stupide d’un coup, t’es venue ici, dans cette ville pour venir habiter près de lui, près d’un ami. parce qu’il était le seul que t’avais en dehors de la brooklyn. mais au final tu ne le connais même pas vraiment, tu t’es laissée emporter et maintenant tu ne sais même plus pourquoi t’as fait ça. ton expression qui change du tout au tout, tu ne peux pas laisser passer. il y a quelques mois, tu ne te souviens pas jo ? tu m'as parlé de ta famille.. enfin, j'ai juste imaginé que tu avais des frères et soeurs. ton prénom qui résonne, celui que lui seule utilise. et harley de temps en temps juste pour te faire chier. ce prénom qui a bercé toute ta vie et qui maintenant te dégoute presque. tu n’es plus cette jo, tu n’es plus cette fille qui faisait le trottoir. t’as du mal à croire à ses paroles. t’es méfiante et tu ne bouges pas. pourtant t’as cette envie de croire qu’il est sincère, sûrement parce qu’il est la seule personne que tu ne connaisses ici. sans lui tu te retrouverais seule à nouveau avec tes frères et sœurs. qu'est-ce qui ne va pas.. j'ai l'impression d'avoir dit quelque chose qu'il ne fallait pas. tu fais une drôle de tête, explique moi. il est doux, il ne te presse pas et toi t’es plantée toujours au même endroit. tu ne bouges plus, tu ne parles et t’analyses juste la situation. t’essaye de te souvenir, te rappeler des discussions que vous avez eu. ça a pu t’échapper ? tu n’en sais plus rien… tu te mets à tourner en rond et puis tu lui fais face. tes yeux dans les siens. tu me promets que c’est la vérité ? tu dis alors sans quitter son regard, t’as besoin de vérifier. tu ne sais pas s’il a cherché sur toi. t’imagines qu’il ne fait pas partit des services sociaux, ce n’est pas possible. t’es dans son bureau après tout. je…c’est compliqué vance, j’aimerais te faire confiance. mais je n’avais parlé d’eux à personne, jamais… t’avoues alors dans un murmure.

tu ne comprends pas ce qu'il se passe vance, tu ne comprends pas sa réaction. il y a quelque chose qui ne va pas, elle a une petite mine, elle semble torturée et même avoir peur. tu n'as jamais vu ce regard sur elle, tu n'as jamais vu sur elle quelque chose du genre. t'as l'impression d'avoir raté quelque chose, de l'avoir perdu aussi sans avoir fait exprès, sans rien comprendre.. tu me promets que c’est la vérité ? je…c’est compliqué vance, j’aimerais te faire confiance. mais je n’avais parlé d’eux à personne, jamais… tu secoues la tête, tu ne t'approches pas parce que t'as l'impression qu'elle pourrait partir en courant comme un animal blessé. qu'est-ce qu'elle a jo ? elle a un lourd secret sur les épaules qui semble l'obséder, qui semble la contraindre à beaucoup de choses. t'es déjà en train de secouer la tête dans tous les sens pour lui assurer que non, tu n'étais pas au courant que c'était la vérité mais t'as peur qu'elle ne te croit pas. t'as l'impression qu'elle n'acceptera pas tes mots. oui, bien sûr que oui c'est la vérité.. je.. tu secoues la tête, tu te laisses tomber sur ton bureau. tu t'installes, là, sur le coin du bureau en essayant de réfléchir. je ne veux pas te mettre mal, alors ne m'en parle pas. je m'excuse, sincèrement, si j'ai fait quelque chose qui ne fallait pas, mais j'veux pas te faire de mal, j'veux pas.. t'es démuni, et t'as cette atroce impression de marcher sur des oeufs encore et encore. comme si c'était comme ça et pas autrement. comme si finalement tu ne pouvais rien dire pour lui assurer que tu mens pas. elle ne te fait pas confiance, elle aimerait mais.. mais tu ne le lui demandes pas, tu ne veux pas qu'elle se fasse du mal.

t’étais pas venue là pour ça. tu voulais juste lui faire une surprise, juste retrouver le seul ami que t’avais ici. mais les doutes ont pris le dessus, ton manque de confiance en l’humanité ç refait surface et tu ne sais pas comment le gérer. t’as juste besoin d’être sûre.   oui, bien sûr que oui c'est la vérité.. je.. tu le regardes sans bouger, tes yeux qui cherchent les siens, tes yeux qui cherchent la sincérité. voilà tout ce dont t’as besoin, un signe qui te prouvera que t’as juste gaffé à l’époque, que t’as du les mentionné sans même faire attention. je ne veux pas te mettre mal, alors ne m'en parle pas. je m'excuse, sincèrement, si j'ai fait quelque chose qui ne fallait pas, mais j'veux pas te faire de mal, j'veux pas..   tu vois bien qu’il ne sait pas trop quoi faire et tu n’as jamais été bonne pour analyser les gens. mais t’as l’impression qu’il ne ment pas. ou alors c’est juste l’envie que t’as au plus profond de toi. parce que t’as pas envie de le perdre, t’as pas envie de croire qu’il est au final comme les autres. comme ceux qui t’ont déjà déçu par le passer. alors tu restes juste planter quelques instants, tu réfléchis, t’essayes de savoir quoi faire. ses mots qui résonnent dans ta tête, il ne veut pas te faire du mal, l’image de son regard qui reste ancré dans ton esprits alors que tu le regardes même pas. tes mains que tu tords dans tout les sens, t’es dans une mauvaise position et tu sais pas comment t’en sortir.  j-je te crois. que tu finis par souffler et ces mots qui peuvent sembler si facile pour certains, sont en réalités les mots les plus durs que t’as eu à dire depuis longtemps. tu relèves doucement la tête alors que ton regard cherche le sien. il ne comprend pas encore, il ne peut pas comprendre. mais t’étais venue pour lui parler de tout ça à la base, lui parlait de ton passé, lui parlait de ce nouveau prénom que tu portes. tu peux toujours le faire pas vrai ? t’as envie de croire que les choses ne changent pas. je..j’étais venue te parler de certaines choses et j’en ai toujours envie.   t’annonces doucement. parce que t’as ce poids sur tes épaules qui te pèses et tu sais que t’as besoin d’en parler avec quelqu’un. ce quelqu’un était lui à la base et t’as encore envie que ce soit lui. mais t’as toujours pas bouger, t’attends qu’il fasse un pas en avant.

tu vois bien qu'elle est confuse, mais surtout perdue. tu vois bien qu'elle ne sait plus quoi dire, quoi faire. tu ne sais pas quoi dire de plus. tu n'as pas d'option. tu as fait ce que tu as pu et tu viens de comprendre qu'il y avait un soucis, qu'il y avait un gros problème. tu la regardes, tu restes contre ton bureau. t'as l'impression d'avoir perdu une amie.. est-ce que c'est vraiment possible ? est-ce que tu as vraiment perdu jo, pour de vrai ? tu ne sais pas, mais t'en as bien l'impression. le silence qu'elle t'impose, sans attendre, et tu ne sais pas quoi faire de plus; tu ne bouges plus, tu as même du mal à respirer. t'as l'impression que ta respiration pourrait briser le silence, pourrait la briser elle, même. pourtant, tu n'as pas envie de tout ça. tu n'as pas envie de ce regard perdu, tu n'as pas envie d'être.. d'être mal jugé. j-je te crois. qu'elle finit quand même par dire, au bout d'un instant. tu la regardes, tu ne sais pas quoi ajouter, tu hoches un peu la tête. elle te croit, t'imagines que c'est sincère, parce que dans le cas contraire, elle ne t'aurait pas dit ça, elle ne t'en aurait pas parlé.. elle serait partie. tu lui laisses le temps de s'y faire, de parler de la suite, parce que toi, tu ne sais plus quoi faire.. je..j’étais venue te parler de certaines choses et j’en ai toujours envie. qu'elle raconte, doucement, tu hoches encore la tête, en restant contre ton bureau. c'est stupide, mais tu as peur de parler vance, tu as peur de dire un mot de travers, peur que ça dérape, peur de lui faire du mal, peur de lui faire peur. parce que c'était ça, elle avait peur de toi, de ce que tu pouvais lui faire alors.. alors que tu ne comptais pas lui faire de mal. jo.. je t'écoute, tu sais très bien que je t'écoute, tu me parles si tu en as envie, mais ne te forces pas si tu n'en as pas envie.

t’avais besoin d’être rassurée, besoin de voir que tu ne te tromperais pas sur ce que t’allais faire. t’allais exposé le secret de ta vie et tu ne savais même pas par où commencer. tu ne voulais pas qu’il ai pitié de toi, tu devais choisir tes mots comme il le fallait. mais tu attendais encore, tu attendais juste qu’il dise quelque chose. jo.. je t'écoute, tu sais très bien que je t'écoute, tu me parles si tu en as envie, mais ne te forces pas si tu n'en as pas envie.   et tu finissais par doucement te rapprocher, tu faisais les pas en avant, ceux qui te rapprochaient de ta révélation. c’était beaucoup pour toi, c’était un poids au quotidien sur tes épaules mais en parler n’était pas beaucoup plus facile. mais vance semblait être là, semblait prêt à t’écouter, mais aussi à te lancer dans ton silence si tu le voulais. il ne te forçait pas la main et c’est sûrement ça qui te réconfortait dans tes choix. je…je m’appelle hazel maintenant.   tu commençais à dire. parce qu’entendre ton ancien prénom à chaque phrase te blesses. et il ne pouvait pas s’en rendre compte, il ne pouvait pas savoir, mais ça ne faisait que remonter tout ce que t’avais fui. à brooklyn, j’avais une famille...compliquée…des parents présents mais qui ne faisait rien pour ramener de l’argent. ils ont quand même décidé de faire cinq enfants. vous étiez cinq en tout cas au départ. mais tu n’évoqueras pas ce souvenir, bien trop douloureux pour que tu puisses en parler. bien trop douloureux pour que tu puisses garder tes larmes. alors j’ai du travailler dur pour eux, pour qu’ils puissent manger à leur faim, mais un jour mes parents ont levé la main sur le plus jeune et j’ai compris que c’était trop… tu sautais quelque partie, tu ne parlais pas de romeo, tu ne parlais pas de ce petit frère qu’il a tué, ni du métier que tu faisais. t’avais bien trop peur d’être jugée. alors c’est pour ça que je suis ici aujourd’hui. tu finissais par lui dire.

tu ne souhaites pas la forcer à parler. tu ne veux pas qu'elle se force à quoique ce soit. tu ne lui forçais pas la main. elle pouvait bien te raconter ce qu'elle voulait, tu ne voulais surtout pas qu'elle reviene dans cet état étrange que tu ne lui connaissais pas.. parce que tu ne la connaissais pas comme ça jo.. pourtant elle fit un pas vers toi, comme pour te prouver qu'elle avait confiance en toi, qu'elle n'avait plus vraiment peur de toi. tu ne sais pas ce que tu as pu faire pour lui faire peur.. mais t'es bien content de voir qu'elle se détend, un peu. je…je m’appelle hazel maintenant. brooklyn, j’avais une famille...compliquée…des parents présents mais qui ne faisait rien pour ramener de l’argent. ils ont quand même décidé de faire cinq enfants. tu l'écoutes, attentivement. hazel.. plus jo alors ? rien que ça, ça va être étrange, bizarre. tu ne comprends pas très bien, mais tu attends évidemment la suite, parce que tu ne peux pas comprendre pour le moment. tu comprends qu'elle a eu des parents compliqués, des parents qui ne s'occupaient pas tellement des enfants.. alors j’ai du travailler dur pour eux, pour qu’ils puissent manger à leur faim, mais un jour mes parents ont levé la main sur le plus jeune et j’ai compris que c’était trop… alors c’est pour ça que je suis ici aujourd’hui. la plus grande, la plus responsable, celle qui a compris qu'il fallait partir, apparemment. c'est ce que tu comprends et ça te touche indéniablement. tu ne peux pas faire comme si ça ne te touchait pas.. parce que c'est important ce qu'elle te raconte. c'est sa vie, un secret aussi, tu comprends. je.. je pouvais pas imaginer. je suis désolé j-.. hazel.. hazel. je suis vraiment désolé de ce que tu as vécu  que tu lui assures. tu ne pouvais pas savoir, mais t'es désolé de toutes les responsabilités qu'elle a dû avoir sur le dos.. je ne sais pas quoi te dire, je suis vraiment surpris de tout ça.. 

je.. je pouvais pas imaginer. je suis désolé j-.. hazel.. hazel. je suis vraiment désolé de ce que tu as vécu tu secoues doucement la tête. bien sûr qu’il ne pouvait pas savoir, t’avais caché tout ça toute ta vie, t’en avais jamais parlé avec personne. je ne sais pas quoi te dire, je suis vraiment surpris de tout ça.. tu t’approchais doucement de lui, ton regard dans le sien et tu prenais dans sa main d’un simple reflexe. tu n’as pas besoin de dire quoique ce soit vance. il fallait juste que je te le dises pour que tu puisses comprendre pourquoi ce changement d’identité. tu n’aurais pas juste pu lui balancer que t’avais changé de nom comme ça. vance il connaissait l’ancienne toi et tu tenais assez à lui pour lui racontait, pour ne pas lui cacher ce que t’as vécu ou en tout cas pas tout. bien sûr que tu gardes des choses pour toi, il n’a pas besoin de tout savoir, il ne faut pas qu’il sache tout. tu voyais déjà à quel point il est désolé, tu n’avais pas non plus que l’image qu’il pouvait avoir de toi change. je suis désolée de m’être emportée, j’aurais dû te faire confiance directement.   tu lui disais avec ta petite moue. tu ne voulais pas le perdre vance, tu n’avais que lui à qui parlait ici, tu n’avais que lui sur qui tu pouvais compter et pourtant t’avais failli tout gâcher. tu comptes pour moi. tu lui soufflais doucement, tes petits yeux dans les siens. tu n’avais pas vraiment l’habitude de dire ce genre de chose, parce que t’avais évité toute ta vie de t’attacher aux gens, mais à l’époque ça c’était fait si naturellement avec lui. et tu savais qu’il pourrait douter de tes mots après ce que tu viens de dire, mais c’est sûrement parce que tu tenais à lui, que t’avais réagit de la sorte. parce que t’avais eu peur, peur de le perdre.

tu n’as pas besoin de dire quoique ce soit vance. il fallait juste que je te le dises pour que tu puisses comprendre pourquoi ce changement d’identité. tu secoues la tête alors qu'elle s'est approchée pour prendre ta main. tu souris, doucement, mais t'as ce sourire un peu triste sur le visage.. un sourire qui en dit long sur ce qu'il se passe dans ta tête. à quel point elle a été renfermé tout ce temps alors que tu pensais que vous étiez amis. tu comprends évidemment, qu'elle ait tout gardé pour elle. tu comprends que ce n'était pas facile, mais pas une seule fois tu n'as vu quelque chose changer sur son visage, si ce n'est là, maintenant. je suis désolée de m’être emportée, j’aurais dû te faire confiance directement. t'as ce sourire un peu plus franc qui s'affiche, un peu moins triste surtout. c'est rien, je comprends.  tu lui assures. tu comprends qu'elle t'ait caché tout ça et tu comprends qu'elle ait eu peur de ce que tu pouvais savoir sachant qu'elle cherche à protéger sa famille, du moins, ses frères et soeurs. tu comptes pour moi. elle vient ajouter, doucement, dans un souffle. t'as le coeur qui s'emporte et ce sourire aux lèvres. tu viens poser ta main libre par dessus la sienne, celle qui tient encore ta main et tu cherches son regard. tu lui souris, un peu plus encore, retrouvant ta confiance en toi, retrouvant ce qui fait que tu es toi, avant toute chose. tu comptes aussi, tu comptes pour moi, t'es mon amie et j'veux pas que tu sois de nouveau comme ça. je veux pouvoir t'aider, d'ailleurs si t'as besoin de quoique ce soit, n'hésite pas.  tu rajoutes, doucement, du bout des lèvres, t'as pas envie qu'elle hésite si tu peux l'aider. bien au contraire.