t'aurai du le savoir joe. bien sur qu'il allait te quitter. vous passez votre temps à vous disputer de toute façon. au début vous saviez tous les deux que la frustration en était la cause. vous vous pardonniez parce que vous vous aimiez dans le fond. mais avec le temps t'as fini par te demander ce que c'était devenu. et t'as compris rapidement qu'il t'en voulait. qu'il te prenait pour la responsable. et tu l'étais après tout. mais tu ne l'avais pas choisi toi d'être stérile. et à ses yeux c'est comme si tu n'étais pas tout aussi détruite que lui. voir peut être même plus. des enfants t'en as toujours voulu. depuis ton enfance tu rêves de tomber enceinte. alors cette nouvelle c'était un deuil à faire pour toi. tu savais qu'avec la science aujourd'hui il existait d'autres méthodes. et puis il y avait l'adoption aussi. mais tu ne voulais plus rien entendre. et encore moins ses cris. alors t'es partie. t'as fait ta valise et t'as pris deux semaines de vacances sans lui dire. t'avais besoin de te retrouver seule pendant quelques jours. bora bora te semblait être le meilleur endroit pour ça. autant en profiter. t'avais conscience d'être un peu égoïste en partant mais tu pensais qu'il comprendrait que c'était ta façon à toi de t'en remettre. il faut croire que non puisqu'en rentrant t'as découvert un appartement vide. il t'avait quitté, ne supportant pas le poids que tu laissais sur ses épaules quotidiennement. et l'idée de ne pas avoir d'enfants étaient trop dur. comme si pour toi elle ne l'était pas. à l'époque t'habitais à santa monica. aujourd'hui c'est à san francisco que t'es repartie. pour de bon cette fois. pour ne jamais recroiser la route de ce lâche. ça fait deux mois. peu à peu tu tentes de t'en remettre mais l'avantage c'est que quand on apprend qu'on ne peut pas avoir d'enfants et qu'on se fait larguer peu de temps après, on n'a pas le choix que de trouver ce qui est pire. une chose est sûre, ce n'est pas un homme qui te fera sombrer.